JOHANNESBURG

JOHANNESBURG

JOHANNESBURG

Bien que de création relativement récente, Johannesburg est, avec Le Cap, l’une des deux villes les plus importantes d’Afrique du Sud (1 916 063 hab. en 1991). Elle doit son extraordinaire fortune à la découverte en 1886 du plus riche gisement d’or du monde, celui du Witwatersrand, au cœur du Transvaal. Les mineurs (les uitlanders) affluèrent par milliers, et, de simple camp, Johannesburg se transforma très vite en une véritable ville aux rues orthogonales. L’extraction de l’or continue à être une activité essentielle et les mines s’enfoncent de plus en plus profondément dans le sol. Les grands terrils de sables jaunes signalent de loin les lieux d’extraction. Le gisement s’allonge d’ouest en est sur quelque 200 kilomètres. Si, vers l’ouest, l’extraction de l’or et de l’uranium reste la principale activité, à l’est, les agglomérations de Germiston (116 718 hab. en 1985), de Benoni et de Springs, qui gardent chacune une certaine originalité, sont devenues des centres industriels importants, avec des usines de construction mécanique, des industries chimiques, des ateliers textiles. La conurbation est le premier foyer industriel de tout le continent africain.

Le développement des industries a provoqué un énorme afflux de main-d’œuvre. De nombreux bidonvilles ont été remplacés par des quartiers africains modernes; le faubourg de Soweto, au sud-ouest, abritait à lui seul 864 000 Noirs en 1985. Le regroupement des travailleurs africains dans certains quartiers provoque d’énormes déplacements quotidiens par car et par voie ferrée. La population bantoue domine d’ailleurs numériquement: dans les limites de la ville même de Johannesburg, on comptait, en 1991, 1 180 112 Bantous et 538 728 Blancs. Les métis étaient seulement 131 047 et les Asiatiques restaient peu nombreux (66 176).

Le centre de Johannesburg présente les caractéristiques d’une City de grande métropole: les gratte-ciel ultramodernes ont remplacé rapidement les immeubles d’avant 1940, considérés comme vétustes. De grands ensembles comme le Carlton Center sont conçus pour faciliter les activités commerciales et les distractions. La plupart des Blancs de Johannesburg vivent dans des maisons individuelles construites dans des quartiers résidentiels très étendus. Le climat est sec et vivifiant à cause de l’altitude (1 760 m). L’aéroport international Jan Smuts, à mi-chemin de Johannesburg et de Pretoria, met la ville en communication directe avec le monde entier.

Johannesburg

v. d'Afrique du Sud, au S. de Pretoria; 1 600 000 hab. Cap. de la prov. du Gauteng, créée en 1994. Première ville de la rép. par sa pop. (qui se concentre notam. dans les banlieues, où Soweto groupe 60 % des hab.), princ. centre bancaire, comm. et industriel. à proximité, mines de charbon, d'uranium, etc.

— Fondée en 1886, quand on découvrit le gisement aurifère du Witwatersrand, la ville (30 000 hab. en 1891, plus de 100 000 en 1903) devint rapidement la capitale écon. du pays.

Encyclopédie Universelle. 2012.